(Ceci n'est pas un autoportrait.)
Colette n'est pas coquette.
Avec elle, ni jupettes, ni barrettes!
Å ses pieds, bottes de chantier, sur son front, quelques bouclettes.
Dans ses rues, elle traîne le soir,
à la quête d'un café ou d'un bar,
qui l'invitera à une table s'asseoir,
pour croquer jusqu'au plus tard.
Sur cette quête, elle pirouette,
marche très vite, quelle flipette!
À chaque pas, plante le sol,
semble presque écraser des bêtes.
Ces p'tites bêtes qui l'embêtent,
Elles m'empiètent, qu'elles arrêtent !
Depuis juin, c'est l'enfer,
pas de fête, quel calvaire!
Par leur faute, que des maux,
sale ambiance, c'est pas beau,
dans son dos, souffle des mots,
des moqueries, oh I'salaud!
Apparemment, c'est ses sappes,
elles ne plaisent, elles dérapent.
Mais qu'est-ce que c'est que cette tenue?
Chelou son style, saigne ma vue.
Mon garçon, mon mignon, mon bichon, mon p'tit con,
continue donc tes dires, sans modération!
J'adore constater qu'à mon égard,
on ne puisse point détacher regard. >
Elle jubile, bien tranquille, n'est vexée, ni peinée.
<< Cogiter c'est chronophage, je préfère tourner la page. »
Dans ce bar, c'est l'angoisse,
quelle chaleur, ça la lasse,
mais dans ses songes fusent sans relâche,
autant d'idées que de verres passent.
Elle crayonne, elle chiffonne,
Réfléchi, puis inscrit.
Entre deux traits, elle sirote,
deux gorgées, elle crapote.
Satisfaite, c'est la fête !
Oh Colette, quelle poète...
A son cœuvre elle semble enfin,
graver en noir son mot de fin.
Et sur le retour, elle valse sans but,
Short trop court, mais quelle p*te!
Colette accélère la cadence.
Aura-elle ce soir de la chance?
Maintenant saine et sauve,
elle danse pour célébrer ses proses,
se place ensuite recroquevillée,
mélodie perchée au balconnet.
Elle se munie enfin d'une allumette,
se grille une clope, une cigarette.
repense en boucle son amourette,
ainsi est la routine de Colette.
2 Commentaires
quelle poème Colette...❤️
RépondreSupprimerContinue !
RépondreSupprimermerci pour votre commentaire :)