Colette!(Partie 2)

(Ceci n'est toujours pas un autoportrait.)

Colette est plantée là, Seule, dans sa salle de bain.

Sous ses pieds, carreaux glacés.

Sur sa peau, brume salée.

Elle se fixe, elle s'explique, elle déroge, s'interroge.

Entame un échange avec Reflet,

se scrutant de la tête aux pieds.

Un échange? C'est étrange! (Comme sa frange mon p'tit ange...)

-Nous ne sommes pourtant deux ? Bah quoi? Ça t'dérange ? »

Elle commence, vomit des mots.

Oh c(s)es maux, tout sauf beaux.

-Mais laisse moi parler bon sang!

Cesse donc de t'accaparer Temps!

Scotch sur la bouche, diffère du liquide dans son verre.

Monologue, ce n'est louche.

Je vous supplie faites la taire!

Rien ne sert, elle est lancée, nul ne parvient à l'arrêter.

Elle rabaisse, blesse et encaisse, Reflet se soumet, tenu par sa laisse.

Chasse le naturel, il revient au galop!

Sérieusement? Dites que c'est faux.

Destin, déclin, mais quel pétrin...

-Je me songe forte, tu ne m'auras point!

Oh Colette, que t'es bête,

Sur ta paix tu empiètes.

Serrez-vous donc la main!

Amies vous êtes, tu proclames en vain.

Elle Ricane, Danse, Pense, Cri, Hurle et Brûle, Pleure, Sanglote, puis Suffoque, ne demeure davantage liquide ocre.

Elle se ressert, de travers, et ressurgit là son beau calvaire.

Se dédouble, mais quel trouble!

Oh Colette, que t'es lourde...

Regarde Reflet avec pitié,

serait-ce moment de s'excuser?

Il n'est jamais trop tard je t'assure!

Mais à son égard la douce est dure.

S'en veut, culpabilise, dans ses yeux, triste brise.

Déformation, Distorsion?

Jeune fille me devait explications.

Elle baisse les armes, remplie de larmes, et avec calme, elle proclame:

C'est pourtant simple de se détacher,

à personne qui dans Corps n'est campé.

Alors finalement, quelle importance?

Ils viennent et repartent dans ma danse.

Elle envie ardemment tous ces gens,

qui suffoquent la douce perte d'amant.

Pardon non! Elle les méprise.

Autre être qu'eux même, nulle emprise.

<< Comprenez, je ne peux faire de même, je suis vouée à vivre aux côtés de ce thème. »

Face à cette fatalité, hurlement silencieux. Aucun son n'émane de sa gorge.

Ça fait mal, ça la blesse, mais pourtant, ça la forge.

Puis l'agace, elle trépasse.

Renifle, enfin glisse.

Haut-le-cœur, quelle frayeur!

Sol trempé, Colette ne s'y attendait.

<< Mais pourtant je ne suis pas encore douchée, pourquoi Liqueur sur le sol s'est présentée ?>

Ma jolie, réfléchis!

Aucune idée te vient donc à l'esprit ?

Tu arroses plus tes charmes que tes fleurs, Pour sûr que sur terre fleuve demeure.

Elle s'assoit, désarroi. Comme parfois, elle a froid.

Ça ne l'empêche d'entrer dans la cabine,

mirant du coin de l'œil sa copine.

Laisse couler torrent sur sa peau,

tenant Réflexion par ses os.

Elle attrape son souffle,

rejette lentement sa frénésie,

ses regrets elle camoufle,

pour graver sa poésie.

Du chaud, passe au froid, la réveille

c'est l'avantage! En Reflet elle a foi, Colette tournerait la page ?

Cela n'enlève sa peur,

De ce que l'on nomme ainsi l'inconnu.

Mais tenter il est l'heure,

découlera peut-être l'absolu.

Oh Colette, que c'est chouette!

Guérison tu acceptes?

C'est alors qu'elle offre à Reflet, son courage et sa volonté.

Lui tend sa main, guise de pardon,

puis de sa gorge émane ce son

<< Je songe que je suis maintenant prête, à réunir enfin mes deux Colettes. >>

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