- feutre et encre (15*21)
Je me suis réveillée aujourd'hui,
dans une tout autre dimension,
révélant temps au teint blanchi,
agressant mes yeux vermillon.
La lueur de ce jour demeurait crystal,
et les heures ne cessaient de défiler,
mais cette couleur aussi vide que glaciale,
hurlait écho aux pages de mon carnet.
Alors je me suis aussitôt munie,
de ma plume plus qu'asséchée,
et l'abreuva du doux coloris,
d'un fluide aux nuances grisées.
Puis agrippa entre mes os,
ce qui s'apparentait à mon recueil, constatant triste néant sur sa peau, peut-être avait-il déjà fait son deuil?
Mais c'est en défilant les blanches, qu'une petite créature se croqua, croyez-moi Songeurs, je suis franche ! Cet inconnu se tenait devant moi.
Je ne saurais vous le décrire, Ni d'ailleurs comment l'appeler,
mais cet être criait soupir,
à l'absence d'art qui l'encerclait.
Il esquissa un signe maladroit, traduisant son envie de me souffler, quelques maux lui tenant froid, espoir que je puisse l'aider?
Prudemment alors je m'approche,
de cet être aux airs innocents,
à la spirale de mon carnet j'accroche,
mon oreille à l'avis transparent.
S'installe lassant silence,
avant que la bête ne daigne enfin,
donner à ses mots naissance,
sourde mais juste, elle se peint:
<<< Allons ma Douce, réjouissez vous ! Sur vos charmes une encre s'écoule, Richement nuancée règne son goût, abusez-en jusqu'à chair de poule.
Couplez là aussi de songes et recule,
ces vertus croqueront finesse de vos traits, une habile puissance, je ne fabule ! Il ne vous reste plus qu'à vous en parer.
Ce n'est conseil mais demande,
appliquez mes ordres jeune fleur !
Pensée égoïste ou propagande,
pour espérer que je ne me meurs. >>>
Je n'ai eu chance de mirer l'être,
que le temps d'un battement,
d'aile ou de coeur peut-être, je l'ai reconnu cependant.
Ce visage rien ne m'évoquant,
me paraissait après ce regard,
d'une intimité que je ressens,
se manifester à mon égard.
Sève nouvelle orne alors mes branches,
comme garnie d'un champ de force,
convaincue, j'hurle lors de ma danse,
cette réflexion composant mon écorce:
<<< Dans ma valse de sens étrangers, je prise sans cesse avec démesure, les doux acteurs de ma liqueur salée, qui naïvement une fureur me procurent.
Alors je vous remercie êtres simples! Pardonnez moi, de votre bêtise j'abuse, dans l'intention de mes traits humbles, n'est de mon ressort si mes songes fusent.
Heurtez-moi sans gêne mes beaux, allez-y! Je vous défends d'arrêter, avec soin et minutie, je dévore vôtre culot, afin que mes toiles s'ornent de beauté. >>
1 Commentaires
👏🏼😺
RépondreSupprimermerci pour votre commentaire :)